ROSAMUND MESAPOOR WORNEY

Jour 1:
Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Je viens d'avoir 13 ans.
J'ai été gâtée. Papa m'a offert mon premier sac à moi et maman ce
journal. Elle m'a dit que je pouvais écrire tout ce que je ressentais
dedans et écrire mon histoire comme Albert Libertad l'a fait. Peut
être qu'un jour je deviendrai aussi connue que lui.
Maman dit que si il y avait plus de personne comme lui, aucune
guerre n'aurait lieu. Papa n'est pas d'accord avec maman. Il pense
que c'est bien qu'il y ai une autorité, et qu'il faudrait qu'elle soit plus
présente. Comme d'habitude, ça fini toujours en dispute.
Pendant le repas, maman était assez triste. Papa nous avait acheté
un rat pour fêter mon jour de naissance. Moi, j'étais contente, ça
change des vers. On ne mange pas souvent des rats.
Ce n'est qu'après que maman est venue me voir et m'a donné deux
billes bleues qu'elle avait acheté pour le repas. Ça devait couter très
cher car je n'en avais jamais mangé.
Jour 2:
Aujourd'hui à l'école, j'ai parlé des billes que maman m'a fait
manger. La maitresse a pris un gros livre tout jaunie avec pleins de
dessins de plantes dedans. On en avait déjà parlé du monde de
dehors. Il paraît que tout est vert là-bas.
La maitresse m'a dit de chercher ce qui ressemblait à ce que j'avais
mangé. J'ai vu pleins de jolies choses dans ce livre et j'ai trouvé
quelque chose qui ressemblait aux petites billes bleues. Ça
s'appelle des baies et elles viennent d'un prunellier mais il y en avait
pleins d'autres et de pleins de couleurs. Les autres se sont moqués
de moi. Il en avait goutés plusieurs pour leur anniversaire ou Noël.
La maitresse a alors parlé des différents fruits et légumes qui
poussent dehors et m'a expliqué pourquoi ça ne pouvait pas
pousser ici.

C'était intéressant mais je n'ai pas tout compris; fruits, baies,
arachides. Ça pousse dans des arbres mais ça n'a pas le même
nom.
Jour 3:
Depuis mon treizième anniversaire, les moqueries ne s'arrêtent
jamais.
Les autres m'ont dit que nous vivions comme des pauvres d'en bas
et qu'ils en étaient sûrs car mes vêtements sont tout rapiécés.
Ils ont raisons. Leurs vêtements ont moins de taches et de trous que
les miens. Ils se moquent de mon sac bandoulière mais moi je
l'adore. C'est mon père qui me l'a offert alors qu'il en avait plus
besoin que moi.
Je veux voir comment les gens d'en bas vivent. Je n'ai jamais eu le
droit de descendre, ni de monter mais pas pour les mêmes raisons.
Mes parents disent que c'est trop dangereux pour que je descende
et les contrôleurs des ascenseurs que je n'ai pas d'assez belles
culottes pour vivre en haut.
Alors aujourd'hui, je suis descendue. Pas tout en bas, mais un peu
quand même.
Plus on descend et plus ça sent mauvais. Les gens ont l'air malades
et ils ont beaucoup plus de trous sur les vêtements. Si on peut
encore dire des trous.
Je me suis assise dans un coin pour observer quelques instants.
J'ai vu des gens boire alors qu'on était le matin. Ils avaient l'air de
tous se connaître. Comme si leur école était le bar de l'angle de la
rue.
J'ai vu un garçon qui avait l'air un peu plus âgé que moi avec un
colis. Il avait l'air pressé. Il était très mignon malgré sa chemise

déchirée et son pantalon à pièce. Ses chaussures étaient toute
poisseuses. Mais il souriait en courant.
Il ne m'a même pas vu en passant près de moi.
Je me suis dit que je reviendrai plus tard, je lui parlerai peut être.
En rentrant le soir, maman a vu l'état de ma jupe. J'avais les fesses
toutes noires.
Elle l'a dit à papa et je me suis fait gronder. Ils m'ont fait promettre
de ne jamais redescendre car sinon je ne remonterai jamais.
Jour 4:
La maitresse a instauré des heures de thème libre. Chaque
semaine, on va avoir deux après midis pour travailler sur ce que l'on
veut et dans 2 mois, on va devoir faire un exposé à la classe.
Elle nous laisse les deux premières semaines pour trouver de quoi
on aimerait parler. On a le droit d'aller à la bibliothèque, d'aller
travailler avec quelqu'un ou d'aller interroger les gens pour travailler
sur notre sujet.
Je sais déjà sur quoi j'aimerai étudier.
Je suis aller à la bibliothèque pour regarder les livres qui parlent des
plantes. Il n'y en a pas beaucoup mais il y a beaucoup de dessins.
Un ouvrage explique même les cultures de céréales. Je ne sais pas
ce que c'est, mais si on en plante beaucoup c'est que ça doit être
bon.
Je demanderai demain à la maitresse si je peux aller travailler dans
un champ pour mon exposé.
Jour 5:
J'ai attendu la pause pour demander à la maitresse qui aller voir
pour aller travailler dans les champs. Elle m'a dit qu'elle était
désolée et que les champs n'existaient plus depuis la grande

guerre. Je lui ai demandé si elle avait déjà mangé des céréales. Elle
m'a dit que ça n'existaient plus et que je devais oublié toutes ses
idées de ma tête. Et elle a refusé que je parle des plantes. Elle veut
que je fasse mon sujet sur les notables. Je n'ai pas eu le droit de
rentrer chez moi pour manger et elle m'a accompagnée voir le
notaire le plus près. Il est deux étages au dessus du mien.
Il m'a demandé mon nom.
Il m'a fait: « Oh oui, je vois le cas. J'accepte de la faire travailler
avec moi ».
Mme Klerulo nous a laissé régler les formalités. J'ai réussi a
négocier qu'une après midi par semaine, pour avoir l'autre de libre
pour la bibliothèque.
Je ne serai pas obligé de trié des papiers deux fois par semaine.
Papa était très fier de mon stage.
Jour 6:
Cet après midi, je ne suis pas aller à la bibliothèque mais je suis
redescendue. J'avais encore envie d'apprendre des plantes mais je
voulais le revoir.
J'avais retenu la leçon, il ne fallait pas que je m'assois et personne
ne le saurai.
Je suis restée presque une heure debout avant de le voir. Il avait un
gros paquet dans les bras. C'était pour l'aubergiste.
Je lui ai fais un petit signe de main et il est venu me voir pour savoir
où il devait aller chercher le paquet. Je lui ai dis que je ne savais
pas.
Il a rigolé et m'a demandé si je l'avais appelé pour un travail.
Suite à ma réponse négative il m'a dit qu'il était livreur et le plus

connu des quinze étages environnants. Je n'ai pas trouvé très
impressionnant avant qu'il ne précise quinze en haut et quinze en
bas.
Même son regard souriait.
Je lui ai dis que je n'avais jamais entendu parler des livreurs, ce
sont mes parents qui s'occupent de ça, pas moi.
Il a crié: « Qu'entends-je?! Tu ne connais pas le célèbre Titus
Worney ? »
J'ai éclaté de rire et il m'a suivi.
Nous avons passé le reste du temps à discuter.
Il a dix sept ans. Seulement quelques mois de plus que moi.
Il vit un peu plus bas mais travail depuis ses douze ans.
Il n'est jamais aller à l'école; enfin pas comme la mienne. Là où il
était, il n'apprenait pas forcement à lire, mais il sait compter. Là-bas
il a appris a faire plusieurs métiers. Ceux qui sont utiles en bas. Puis
il a du arrêté car ses parents sont morts et qu'il n'avait personne
d'autre pour s'occuper de lui.
Il n'était pas triste en me racontant sa vie, il était très reconnaissant
d'avoir trouver un patron qui l'accepte si jeune et sans expérience.
Il a même pu rester dans sa maison d'enfance.
Je lui ai demandé si il voulait bien que je revienne le voir et il a
accepté. Je pourrai descendre à la place de la bibliothèque mais
pas à chaque fois.
C'était une super après midi et je suis rentrée pile à l'heure.

Jour 7:
Les cours m'ennuient de plus en plus et je suis étonnamment
contente d'aller chez le notaire aujourd'hui. J'espère que je ferai des
choses intéressantes.
Maman m'a préparer mon repas a emporté pour que je puisse être
en avance pour mon premier jour.
Le notaire était ravi et on a même mangé ensemble. Il m'a parlé de
son travail.

Il fait des contrats pour les gens.
Je lui ai demandé si c'était pour leur travail mais pas du tout. Pour
les mariages, les achats de compartiment, création d'entreprise ou
succession.
Il m'a expliqué que pour les mariages, les personnes pouvaient
choisir entre séparer les biens ou non. Je comprenais pas trop car
on n'avait pas grand chose donc pourquoi vouloir séparer? Il m'a dit
de demandé à mes parents.
Pour l'achat et la vente d'immobilier, c'était pour savoir qui était le
propriétaire, donc en cas de soucis, on sait à qui ça appartient, c'est
pareil pour les entreprises.
Et il m'a dit que la succession c'était pour si il y avait plusieurs
héritiers. Car souvent les gens se disputent en cas de décès pour
avoir le plus.
C'était plus intéressant que ce que je pensais.
Il y avait pleins de choses à prendre en compte. Par exemple, pour
les entreprises, si il y en a déjà une qui fait pareil à la porte d'à coté
et bien c'est interdit, que des fois c'est qu'un type d'entreprise par
étage, sauf dérogation. Qu'une entreprise qui existe déjà peut être
racheter par quelqu'un qui n'a jamais fait ça ou qui veut compléter
ses entreprises pour s'agrandir et être a plus d'étages et ne pas
avoir de concurrence.
Après toutes ces explications, j'ai du trié les dossiers pas thème et
par évolution de la demande.
J'y ai passé tout le reste de la journée.
Quand j'allais rentrer, le notaire m'a demandé si je voulais revenir
plus souvent. Je lui ai dis que c'était compliqué avec l'école et mes
recherches. Mais il m'a dit que l'école pouvait acceptée que je
vienne plus si il me faisait un papier. J'ai accepté.
Il m'a demandé pourquoi je tenais autant à aller à la bibliothèque

alors j'ai été honnête avec lui. Je lui ai parlé des arbres.
Il m'a fait un papier pour venir chez lui 3 jours sur 5, laisser l'après
midi plantes pendant le temps d'école.
Il m'a dit, le lundi, tu iras en cours, le mardi tu seras chez moi. Le
mercredi tu seras à la bibliothèque, le jeudi chez moi, le vendredi
matin à l'école et le vendredi après midi à la bibliothèque.
Je l'ai remercié de me laisser une journée de plus à étudier comme
bon me semblait.
Jour 8:
Mme klerulo était très heureuse de ma réussite en entreprise et a
accepté cet accord avec joie.
Je l'étais encore plus. J'allais passer une journée entière avec Titus.
Le soir, j'ai eu le droit de boire du mielat avec mes parents pour fêter
la nouvelle.
Jour 9:
J'ai passé la semaine sans sortir voir Titus pour pouvoir lui dire cette
après midi que j'avais une journée de plus de sortie.
Je lui ai tout raconté. A la fin de mon histoire, il avait perdu son beau
sourire. Il m'a dit qu'il ne voulait pas que j'abandonne mes rêves
pour lui. Je voulais le voir. Il m'a alors dit que c'est lui qui viendrait
me rejoindre pendant mes lectures et que je pouvais même lui
apprendre à lire et écrire.
Je lui ai embrassé la joue et son sourire est revenu. Il m'a pris la
main et m'a fait visiter les étages qu'il connaissait et où nous
pouvions aller puis, quand l'heure est venue, il m'a raccompagné
jusqu'à l'angle de chez moi et m'a embrassée.

J'ai senti une étonnante chaleur envahir mon corps.
Jour 10:
Mme Klerulo a décidé de nous faire un arbre généalogique. Nous
étions nombreux à ne pas connaître beaucoup notre histoire, elle
nous a simplement dit de faire du mieux que l'on puisse.
En rentrant, j'ai fait ce que je pouvais. Je ne voulais pas déranger
mes parents, ils s'étaient encore disputé. Une histoire de réunion
que maman ne voulait pas que papa aille.

Je viens de réaliser que je ne connaissais pas nos noms de famille.
Même à l'école, on ne nous appelle que par nos prénoms.
Je demanderai à Mr le notaire, il doit avoir les papiers de mariage
de mes parents.
Clint Mary Betsy

moi

Jour 11: Jour 12:

Je n'ai pas encore réussi à en parler avec mes parents.
Est ce que leur sujet de dispute est à propos de cette histoire?
Est ce que la famille de mon père à aussi couper les ponts entre
eux?
Jour 13:
J'ai pu enfin en discuter avec quelqu'un. Titus a été très à l'écoute.
Avec ses vas et viens entre les étages, il s'est rendu compte que les
gens ne se mélangeaient pas. Les classes sociales ont leur
importance.
Il m'a dit qu'il ne voulait pas la même chose pour moi, et que se
serait mieux que l'on ne se voit plus.
J'ai refusé cette idée.
Si mes parents l'avaient fait, ils pouvaient comprendre l'amour que
j'ai envers lui.
Il a décidé de m'emmener chez lui.
C'était exigu, sombre et sans décorations.
Il a dit que c'était tout ce qu'il pouvait m'offrir.
Je m'en fiche. Je pourrai travailler après mes études et on s'en
sortirai mieux à deux.
Je l'ai enlacé en lui chuchotant qu'il représentait ce que je voulais,
qu'il était la plus belle chose qui me faisait envie.
Il posa ses lèvres sur les miennes et ses mains glissaient sur mon
corps.
Je sentais de nouveau cette vague de chaleur m'envahir. Une
sensation que je ne saurai décrire courraient sur les endroits où ses
doigts avaient effleuré ma peau.
Il m'a demandé si j'avais envie de plus. Sans comprendre l'intensité

Moi, Mlle Mary Besty Altarica reconnaît et
accepte les termes du contrat suivant: « une union
avec mr Clint Pitworm,entrainera
automatiquement, un déshéritage total ainsi que
la perte de son nom de famille de naissance.Elle
partira avec une dote et ses bien personnels et ne
reprendra jamais contact avec sa famille. »

Nous, Mlle Mary betsy sans nom et Mr Clint
Pitworm déclarons notre mariage en ce jour ainsi
que nos changement de nom pour Mezapor.
Nous souhaitons aussi déclarer la grossesse de
Mme nouvellement Mezapor.

de ses mots, j'acceptai.
Nous nous sommes retrouvé nus et nous nous sommes aimés
d'une façon qui m'était inconnue.
C'était incroyable, Une émotion sensationnelle m'a prise toute
entière.
Nous sommes restés à nous embrasser le temps qu'il nous restait.
Jour 14:
J'arrivais parfaitement à jongler entre les cours, mon travail avec le
notaire, ne pas questionner mes parents, les ouvrages et Titus.
Nous passions notre temps ensemble à discuter, rire, et s'aimer. De
plus en plus.
Je voulais constamment sentir son corps et ses baisers contre ma
peau dévêtue.
Aujourd'hui, il a décidé de casser cette habitude et de venir me
rejoindre à la bibliothèque. La tentation de voir son visage empli de
plaisir était trop tentante.
Il m'a prise discrètement dans les toilettes et c'était encore plus
intense.
L'exaltation de ce moment était surement dû au coté risqué de la
chose mais celle ci c'est vite essoufflée quand il m'annonça qu'il
devait partir pour réceptionner un colis. Un gros client, qu'on ne doit
pas faire attendre.
Il avait l'air soucieux et m'a dit qu'il ne fallait pas que je pose de
questions.
Jour 15:
J'ai fait mon dernier jour en entreprise. Le notaire m'a offert une
plume magnifique pour me féliciter de mon travail et m'a dit qu'il
aurai surement bientôt besoin d'une secrétaire.

Mon exposé a aussi été très bien évalué ce qui m'a donné un bon
bulletin.
C'est enfin les vacances.
Jour 16:
J'ai pu retrouvé Titus en prétextant une visite au notaire.
Il était amoché. Un retard de livraison qui a mal tourné. Pas plus
d'explications, pas le droit aux questions.
J'ai simplement pu panser ses blessures.
Jour 17:
Titus n'était pas au rendez vous, il n'était pas chez lui non plus.
Jour 18:
Cela fait quelques jours que je me sens mal. Je suis nauséeuse et
j'ai peu d'appetit.
Je ne suis pas en état d'aller au rendez vous avec Titus et je ne
peux même pas le prévenir. Il a peut être la même maladie que moi.
Jour 19:
J'ai passé ma matinée à vomir. Maman s'en ai rendu compte et j'ai
préféré lui parler de Titus. Qu'il n'était pas venu à notre rendez vous
et qu'il était surement malade lui aussi.
Elle m'a gratifiée d'un idiote et m'a enfermée dans ma chambre.
Quand papa est rentré, j'ai enfin pu sortir. Il était en pleurs tout
comme ma mère.
Il m'a demandé qui était Titus, je lui ai tout raconté.

Ils voulaient le rencontrer pour établir notre mariage. J'ai trouvé ça
précipité mais ils m'ont dit que je n'avais eu qu'a tenir mes jupons et
que nous ne serions pas arrivé à ce stade.
Je les ai emmener là-bas. Papa était en colère contre maman, qu'ils
auraient dû en parler avec moi, que je ne reproduise pas les erreurs
de ma mère.
Je savais de quoi ils parlaient.
Titus n'était pas chez lui. On a demandé aux voisins, ils ne l'avaient
pas vu depuis plusieurs jours.
Jour 20:
Je ne retournerai pas à l'école.
Mes parents voulaient cacher cette grossesse et ont même négocié
avec le notaire pour me marié avec Titus sans son accord.
Ils ont acceptés le partage de biens mais que je devais vivre chez
lui.
Jour 21:
Mon ventre grossi de plus en plus et je suis confinée à la maison
avec ma mère.
Mon père emprunte des livres pour que je continue mes
apprentissages.
Je ne sais pas pourquoi ma mère reste avec moi.
Je n'ai toujours aucune nouvelle de lui.

Jour 22:

Mon enfant est venu au monde dans la souffrance et les cris.
C'est un garçon, il est magnifique. Je suis sure qu'il a ses yeux
même si je n'ai pas pu le voir longtemps.
Maman est parti avec.
Jour 23:
Je suis restée deux jours dans ma chambre à reprendre des forces,
sans mon enfant, sans son père.
Jour 24:
Maman m'a présenté à Zachariah, mon frère.
Je devais accepté cette décision et ne pas jeter la honte sur ma
famille avec la naissance d'un bâtard sans père.
Puis le mien a fait mes affaires et m'a conduit chez Titus avec.
Il a embrassé ma joue et est parti.
Jour 25:
Cela fait maintenant deux mois que je suis seule chez Titus sans
nouvelles de ma famille.
J'ai trouvé des livrets de comptes avec des transactions sans
libellés, des erreurs à certains endroits.
Des bons de livraisons avec simplement écrit « là où tu sais ».
mais rien n'indique où il peut être.

Jour 26:
Je suis retournée voir le notaire pour lui demander si le poste était
toujours disponible.

Il a accepté de m'embaucher.
Jour 27:
Je m'habitue à la routine du travail.
Jour 28:
J'ai appris le décès de mon père par le notaire.
J'avais encore tellement de choses à lui dire.
Jour 29:
J'ai passé mon 21 ème anniversaire seule, encore.
J'ai pu acheté une baie de prunellier. Je mets le reste de coté.
Jour 30:
J'ai pris la décision de quitter la maison.
Je n'avance pas dans mes recherches, je ne sais même pas si il est
encore en vie.
J'ai assez d'argent pour pouvoir emménager dans des étages
supérieurs.
Je lui ai quand même laissé une note de l'endroit où je suis; j'ai
toujours l'espoir de le revoir.
J'ai choisir le même étage que mes parents et mon enfant.
Jour 31:
C'est un garçon robuste et épanoui.
Je mets régulièrement de l'argent devant la porte de ma mère pour
lui mais j'ai accepté que je ne saurai jamais sa mère.

Jour 32:
J'ai reçu une lettre pour mon 26 ème anniversaire.
Une lettre sublime, dans un papier d'une qualité supérieur.
Elle m'indiquait que j'avais été choisie pour venir sur Paris.
Que cette opportunité me permettrait de validé mes études sur les
plantes et apprendre la vie en extérieur.
Qu'ils savaient que depuis mon adolescence, j'empruntais des livres
sur le sujet.
Je pourrai enfin sortir d'ici et contempler le lever du soleil.
Tous les frais seraient payés pour le voyage et que je serai attendue
au THV.
Jour 33:
J'ai décidé de prévenir mon employeur de mon départ.
Je devais voir ce que donnerai cette lettre.
Jour 34:
Tout ce que disais cette lettre était vraie. J'ai pris le THV et c'était
aussi impressionnant qu'on pouvait le dire.
Dehors, tout est vert !
Les couleurs sont si intenses.
On a même gouté un miellat de raisin. Ils appellent ça vin.
Nous étions trois dans la cabine. Une autre femme et une jeune fille.
Une bourgeoise condescendante mais qui a tellement voyagé.
Elle sait pleins de choses sur le monde d'en haut.

Jour 35:
Nous avons été reçu dans la demeure des Rothschild.
La lettre venait de leur entreprise secrète et nous avons été toutes
les trois choisies pour former une nouvelle équipe d'enquête.
La petite impétueuse, Bertie, est la fille de mon nouvel employeur.
La seconde est plus terre à terre et n'a pas baigné dans le luxe.
Ils nous ont dit que nous avions la magie. D'anciennes légendes
mais ils avaient l'air d'y croire.
On nous a fourni une nouvelle arme, une cotte de maille, des
vêtements.
Une profusion d'aliments inconnus.
Une bibliothèque gigantesque.
Ça ne va pas durer.
Je ne peux pas croire qu'on puisse nous laisser libre accès a tout
ça.
Jour 36:
Je crois qu'Albert ( j'ai un doute sur le nom ), le serveur, ne m'aime
pas trop.
Il m'a apporté tous nos repas, mais je ne l'ai jamais vu se servir.
J'ai voulu lui apporté des choses mais il m'a signalé qu'il mangeait
avant nous et que je devais laisser les déchets sur la table pour
qu'elle soit debarassée.

Je ne dois pas faire mon linge sale dans le lavabo de la chambre
mais laisser mes affaires sur la chaise pour qu'ils les lavent.
La pression d'eau les rend plus aigris visiblement.
Ils me regardent tous étrangement quand je bourre mes poches et
mon sac de nourriture, comme si ils étaient habitués à manger
autant.
Tout est délicieux, les vers sont vraiment immondes à côtés des
mets que j'ai pu gouté jusqu'à maintenant.

Jour 37:
Nous avons commencé l'enquête sur la disparition de cadavre dans
les bas fonds du puits parisien.
J'avais de la nourriture dans mon sac mais ils nous ont fait des
gamelles pour manger sur place. Comme si c'était normal de
manger autant en une journée.
J'ai offert de la nourriture que j'avais gardé au gardien du cimetière.
Il avait l'air content de mes offrandes.
J'ai aussi pris une paire de chaussette au magasin où nous avons
accès.
Cela fait une bonne marchandise, même aux étages médians.
Jour 38:
Visiblement, nous avons quand même fait du bon travail malgré
quelques tentatives infructueuses.
La police prend le relais, enfin!
Bertie s'est adoucie. Je crois qu'elle a compris que les bas fond
peuvent avoir du cœur.

J'ai hâte de connaître la suite de notre travail et de continuer à
apprendre.
Je n'arrive toujours pas à dormir sans mes affaires. Je n'ai pas
confiance en eux.
Pourquoi moi? Pourquoi tout ça?
En plus, nous sommes payés, et grassement mais rien ne nous ai
demandé pour la nourriture ou la chambre.
Je sais qu'ils nous ont dit qu'ils étaient les gentils et qu'ils nous
avaient proposées le poste pour que nous ne soyons pas recrutées
par le camp ennemis mais je ne me sens pas à ma place dans tout
ce luxe.
Ils ont des gens pour tout leur faire.
Je suis sûre que je peux demandé à Albert de m'apporter de quoi
m'essuyer aux toilettes qu'il serait payer pour le faire.
Je ne sais pas si je suis triste pour cet homme. Vivre dans cet
endroit mais passer son temps à servir les autres. Est ce que
quelqu'un prend soin de lui aussi ?

sacré travail